1 |
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“...froi, fut successivement prévöt, échevin, eswardeur1 2; Pierre
le Muisit, fils d’Ernoul, fut échevin en 1341,1342 et 1355*;
un autre cousin, Ernoul dit 1’Oncle, fut échevin de Saint-
Brice, faubourg de Tournai sur la rive droite de 1’Escaut3 4 5.
Ernoul le Muisit, dit le Borgne, fut également échevin de
Saint-Brice, eswardeur et juré de Tournai son fils Pierre,
seigneur d’Esquelmes, fut échevin, juré, maire des eswar-
deurs, souverain-prévöt6 7; il fut chargé deux fois de con-
duire h 1’armée du roi de France le contingent de Tournai,
d'abord en 1340 pendant la campagne de Hainaut6, puis en
1347 devant Calais1'. Gréce h eux, Gilles put se tenir tou-
jours au courant des affaires municipales; c’est peut-être
par leur entremise qu’il eut accès aux archives commu-
nales.
En dehors de ses relations de familie, ses fonctions lui
firent connaitre les personnes les plus notables de la ville.
Philippe d’Arbois, évêque de Tournai, était lié par des rap-
ports d’amitié avec lui. C’est lui qui lui demanda...”
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2 |
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“...1’armée du roi, en 1347, réunirent le contingent
tournaisien dans les cours de Saint-Martin3, ce qu’ils n’au-
raient certainement pas fait s’ils n’avaient été sürs d’etre
bien accueillis par 1’abbé. Mais Gilles le Muisit ne bornait
point lk le cercle de ses relations; il entretenait au loin des
córrespondances soit avec les gens qui avaient séjourné dans
son monastère, soit avec des agents qu’il avait chargés,
tant k Paris qu’en Avignon, des intéréts de sa maison.
De grands seigneurs, des légats, des officiers royaux
venaient souvent k Tournai pour le fait de la guerre ou
pour les affaires de Flandre; beaucoup parmi eux prenaient
gite k Saint-Martin de Tournai. Nous retrouvons dans la
Chronique le nom des h5tes les plus marquants : e’est
Charles de Valois, qui vient en 1311 avec Enguerrand
de Marigni pour régler la succession de la dernière cha-
telaine de Tournai, appartenant k la familie de Mor-
tagne4 5 6; e’est le comte de Flandre, Louis le Jeune (1331)8;
e’est Louis d’Evreux, roi de Navarre...”
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3 |
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“...INTRODUCTION. xvij
important comme agent de Gui de Dampierre; c’est par
lui que Gilles sut combien Boniface VIII avait été ému
par la nouvelle du désastre de Courtrai1. L’autre est son
cousin Jacques le Muisit, conseiller au Parlement2, qui
avait conservé des intéréts dans le pays de Tournai et
devait fréquemment revenir dans sa ville natale. Én
1347, il fut chargé avec Raymond Saquet, évêque de Thé-
rouanne, d’une mission auprès de Pierre le Cérémonieux,
roi d’Aragon3 4. Cette ambassade dura prés d’un an, car son
nom ne figure plus dans les registres du Parlement entre le
19 mars 1347* et le 21 juillet 13485. A la fin de 1’année
1348, entre le 19 décembre et le 31 janvier 13496, il alia
passer quelques jours k Tournai, et c’est pendant ce court
séjour qu’il raconta k Gilles le Muisit ce qu’il avait vu pen-
1. Cf. infra, p. 68.
2. M. Du Chastel de la Howarderie (Notes pour servir a Vhistoire
de la familie le Muisit, p. 11) 1’a identifie avec Jacques, fils de
Jean le Muisit, quatrième fils...”
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4 |
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“...INTRODUCTION.
xix
avec précision ses références bibliographiques. II ne cite
expressément que deux ouvrages : le Speculum historiale
de Vincent de Beauvais, dont la bibliothèque de Saint-Mar-
tin de Tournai possédait un exemplaire et auquel Gilles ren-
voie le lecteur pour 1’histoire du xme siècle1 2; le second
ouvrage est le Bit du roi de Sidle d’Adam de la Halle,
dont Gilles semble avoir connu une legon plus longue et plus
compléte que celle qui nous est parvenue*. Outre ces deux
livres, il signale 1’existence de mémoires en langue vulgaire
qu’il a lus, parcourus ou résumés, mais sans nommer d’au-
teur, ce qui óte toute possibilité de les identifier3; pour un
seul, il cite le nom du propriétaire, un certain « Jefcn Wal-
legrappe », indication bien maigre, qui ne nous a été d’au-
cun secours pour retrouver cette chronique.
Les renseignements qu'il puisa ainsi de cöté et d’autre,
Gilles les consigna au fur et k mesure qu’ils lui parvinrent.
Tres écrivassier de sa nature, il prit plaisir...”
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5 |
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“...cardinales et Romanam ecclesiam,
in regno Cicilie, in Pullia, in Calabria, et multi eos
sustinebant et cum eis erant, et patrimonium sancti
Petri et bona Ecclesie in dictis partibus occupabant et
levabant. Et dicta Curia [Romana] compatiens more
solito misit ad eos pluries ut cessarent ab inceptis; qui,
perseverantes in sua malicia, renuerunt obedire et pe-
jora de die in diem faciebant; et Mainfredus tanquam rex
quatrième fille de Raymond-Bérenger, Sancie, qui épousa
Richard, comte de Cornouailles et roi des Romains. Adam de
la Halle (éd. Jubinal, t. I, p. 431) n’en parle pas davantage.
Nous notons cette coincidence, paree que Gilles a connu le
poème d’Adam de la Halle et a du l’utiliser (cf. inf., p. 8).
1. Clément IV....”
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“...industriam habuerunt
ibidem victoriam.
Facta autem et gesta dicti principis nobilia haben-
tur in metro et in prosa in diversis locis, et maxime
Adam li Bochus de Attrebato fecit et composuit librum
unum in quo plurimum ipsum commendavit3.
1. La bulle du 26 février 1265 conféra a Charles d’Anjou le
royaume de Sicile; le 3 janvier de la même année, trois cardi-
naux lui avaient remis la couronne au nom de Clément IV.
2. Corr. : « Beneventum ».
3. Gilles paralt avoir utilisé une version du Dit du roi de...”
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7 |
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“...2736; aujourd’hui Bibl. nat., ms. fr. 25566), semble en
effet n être que le prologue d’une oeuvre plus importante dont
la fin aurait été perdue. C’est k cette oeuvre que Gilles doit
renvoyer ici.
1. Cette scène présente un caractère dramatique qui tranche
fort avec le reste du récit; ce qui montre bien qu’elle a été
puisée a une source poétique. Selon les autres chroniques,
1’exécution de Conradin fut loin d’être aussi expéditive; elle
n'eut lieu qu’après procés et jugement rendu par le conseil
du roi. Cf. Villani, Cronica, lib. VII, cap. xxix; Grandes...”
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8 |
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“...baronibus et sibi subjectis,
habito certo consilio, guerram contra Guidonem, libe-
ros suos, sibi adherentes et patriam Flandrie ordina-
vit. Et erant subjecti dicto comiti illi de Duaco, de
villa Insulensi, de Bethunia, de Mauritania et de Tor-
nacesio 1.
Anno m° ducentesimo nonagesimo septimo, Philip-
pus, rex Francie supradictus, collecto ingenti Franco-
rum exercitu, descendit ut Flandriam expugnaret, et
venit ante villam Insulensem, et obsedit earn citra
1. Ces territoires seront occupés par le roi de France après
la prise de Lille (cf. inf., p. 54) et lui seront cédés par le
traité de Pontoise. C’est pourquoi Gilles le Muisit fait remar-
quer ici quelle était exactement 1’étendue des possessions de
Gui de Dampierre avant ses démêlés avec Philippe le Bel....”
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“...totum erit in sua juredictione;
et dominabatur eis donee comes; et Flandrenses
acquisierint perpetuo decem millia librarum annuatim4
in regno Franchie.
1. Lille ouvrit ses portes le ler septembre 1297; le même
jour, Robert de Béthune rentra en Flandre.
2. Jean d’Avesnes, ne se résignant pas & accepter la sen-
tence de saint Louis, qui avait adjugé le Hainaut aux enfants
du premier lit de Marguerite, comtesse de Flandre et de Hai-
naut, et la Flandre aux enfants du second mariage, s’était allié
au roi de France pour combattre Gui de Dampierre, qui, par
suite de cette sentence, avait hérité du comté de Flandre.
Lille pris, le comte de Hainaut voyait déja son rival complè-
tement vaincu, et il se mit, ainsi que le note Gilles le Muisit,
a porter les armes de Flandre pleines, sans chevron (kievirons),
comme s’il était déja comte de Flandre.
3. II nous semble qu’il faut ici suppléer « Tornacensis. »
Gilles a dit plus haut (p. 51) que Mortagne et le Tournaisis
étaient soumis au comte de Flandre;...”
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10 |
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“...suis erat in villa Gandensi, que tunc pro parte
ejus erat2. — Post recessum domini regis, Flandria
quievit aliquo tempore super guerris inceptis.
Quo tempore dominus papa Bonifacius motus est
contra dominum regem Franchie, tam propter factum
comitis Flandrie quam ex diversis causis aliis, et quia
utebatur de consilio comitis Attrebatensis et fratrum
ejus, et de consilio Petri dicti Flote et quorumdam
aliorum, et non de consilio parium et baronum.
(Tailleurs. La Flandre frangaise ne fut cédée au roi de France
qu’en 1312 par ie traité de Pontoise (11 juillet). Quant aux
10,000 livres de rente, dont Philippe le Bel en paya 1’acquisi-
tion, elles ne se trouvaient pas sises en France. Ces rentes
étaient dues k Philippe le Bel par Ie comte de Flandre, et Phi-
lippe y renonga moyennant la cession de la Flandre frangaise.
Toutefois on comprend que le peuple aitpu considérer la ces-
sion comme opérée, aussitót après la prise de Lille, et Gilles,
en rassemblant ses souvenirs, a bien pu se tromper....”
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11 |
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“...us et temporali-
bus4 »; et alia multa scripserunt ad invicem, ut dici-
tur, iram et fulminationem provocantes.
Quomodo missum fuit a domino rege Aragnie ad
dominum papam [fol. 80], et quid factum fuit in con-
sistorio, et quomodo papa fugit, omitto et est causa.
In illo anno non fuit aliquod gelu validum quod pos-
set quis super gelu ambulare, exceptis tribus diebus.
1. ler novembre 1302.
2. Lundi 5 février 1302.
3. Gilles ne dit pas que la bulle « Ausculta fili » ait été
brülée par ordre du roi; il est d’accord en cela avec tous les
chroniqueurs contemporains. Cf. Félix Rocquain, Philippe le
Bel et la bulle Ausculta, dans la Bibliothèque de l’École des
chartes, t. XLIV, p. 399.
4. Cette phrase ne se trouve pas dans la bulle « Ausculta
fili; » mais elle figure dans une fausse bulle, fabriquée par
Pierre Dubois, ou les prétentions du Saint Siège étaient ampli-
fiées et exprimées avec une dureté qui diffère singulièrement
du ton ordinaire de la chancellerie pontificale....”
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12 |
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“... capiendi. — Et
coadunavit exercitum circa Bondues et cepit appro-
1. La dame de Chantelou. Cf. Grandes Chroniques, éd.
P. Paris, t. V, p. 220.
2. Gilles le Muisit a commis ici une erreur; c’est en Sicile
qu’Hue de Bouville alia quérir Clémence, fille de Charles Mar-
tel, roi de Hongrie. Cf. Grandes Chroniques (éd. P. Paris,
t. V, p. 224) et le Continuateur de Nangis (éd. Géraud, t. I,
p. 115).
3. Les Grandes Chroniques (éd. P. Paris, t. V, p. 224) et le
Continuateur de Nangis (éd. Géraud, t. I, p. 422) assignent
Ie 24 aoüt comme date du sacre, date inacceptable, paree que
Louis X séjourna a Arras du 18 au 24 aoüt; au contraire, la
date indiquée par Le Muisit doit étre exacte, car elle coincide
avec la présence du roi a Reims (ler au 5 aoüt). Le Muisit se
trouve d’ailleurs d’accord sur ce point avec Bernard Gui (Vie
de Clément V, éd. Baluze, t. I, p. 82)....”
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13 |
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“...Nangis (éd. Géraud,
t. II, p. 67-68), Charles IV, ayant appris qu’Édouardll avait fait
massacrer les Francais habitant en Angleterre, s’apprêta & faire
subir le même sort aux Anglais en France. Puis, ayant reconnu
que la nouvelle était fausse, il se contenta de confisquer leurs
biens.
1. L’accouchement se fit le ler avril 1328. (Continuateur de
Nangis, éd. Géraud, t. II, p. 86.)
2. Le couronnement eut lieu le 29 avril. — La Chronique
normande (éd. Molinier, p. 36) ne parle que du couronnement
du roi; mais toutes les autres chroniques disent que la reine
fut couronnée en même temps. (Grandes Chroniques, éd.
P. Paris, t. V, p. 309; Continuateur de Nangis, éd. cit., t. II,
p. 91; Chrono graphia, éd. Moranvillé, t. II, p. 1-2; Froissart,...”
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14 |
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“...Froissart signale plus tard la
présence de Guillaume au milieu des troupes royales (p. 180),
— fait confirmé par Gautier de Gisburn (éd. Hamilton, t. II,
p. 346-347), — et fixe la séparation des deux princes au ven-
dredi 23 octobre 1338 (p. 181). Cette dernière version nous
paralt plus vraisemblable. Guillaume de Hainaut dut com-
battre quelque temps sous la bannière royale; il se retira plus
tard, par suite des vexations que lui valut la conduite de son
oncle Jean de Beaumont, mais il ne défia le roi de France
qu’après le sac d’Haspres. (Chronique de Berne, éd. cit., t. III,
p. 485.)...”
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15 |
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“...pro
certo multi de nobilibus passi fuerunt magnam penu-
riam, et maxime de equis suis quia multos perdiderunt.
Sed, benedictus Deus! pauci mortui sunt.
Et inimici omnes recesserunt, et dominus rex Francie
cum suo exercitu levavit castra sua; et de loco ubi
secretarius et consiliarius regis » dans les Journauxdu Trésor
(éd. Viard, p. 746) en mars 1350. D’autre part, dans une note
de ses Documents parisiens, p. 278, M. Viard dit que Robert
de Lori fut chambellan du due de Normandie, chambellan du
roi, maïtre k la Chambre des comptes, puis maitre a la Chambre
des requêtes en 1346. Quoiqu’ici ce personnage soit qualifié
« magister », nous pensons qu’on peut 1’identifier avec le
« Robertus de Lorryaco, miles » des Journaux du Trésor....”
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16 |
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“...déformé ces noms, qui lui étaient peu connus.
Le seigneur appelé ici « Lusbref » doit être identifié avec le
personnage qu’Adam de Murimuth (éd. Thompson, p. 134),
dans la publication qu’il donne de cette trêve, appelle « domi-
nus de la Brete, » autrement dit Bernard-Ezi II d’Albret; le
vicomte de Foukart doit correspondre au « dominus de Fron-
saco » du chroniqueur anglais.
2. Gilles a dü se tromper, Thomas de Beauchamp était alors
seigneur de Warwick. Voici d’ailleurs la liste des garants pour
le roi d’Angleterre telle que la donne Adam de Murimuth [loc.
cit.) : « Henricus de Lancastria, Willelmus de Boun, Willel-
mus de Monte Acuto comités, Radulfus Stafforde, Bartholo-
maeus de Borowasch, Walterus de Mauny. »...”
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17 |
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“...de Gand
qui le tuèrent, craigftant une trahison de sa part. Comme
M. Pirenne le montre dans son Histoire de Belgique (t. II,
p. 120), cette mort fut le résultat des luttes des factions
urbaines : les foulons ne pouvaient pardonner 4 Artevelde
de les avoir vaincus 1’année précédente. Selon M. Pirenne [loc.
cit.), les chroniqueurs francais, et parmi eux Gilles le Muisit,
auraient cru faussement que « la mort d’Artevelde avait eu
pour cause son projet de substituer au comte de Flandre le fils
du roi d’Angleterre. » L’examen des textes ne nous permet pas
d’être de 1’avis de M. Pirenne sur ce point. Gilles le Muisit
parle successivement du projet d’Artevelde et de sa mort, mais
il n’établit entre eux aucun lien de causalité. Les Grandes
Chroniques (éd. P. Paris, t. V, p. 438-439) rapportent que les
Flamands tuèrent Artevelde paree qu’ils commengaient a se
défier de lui; mais elles n’indiquent pas la cause de cette
défiance, et nous ne pouvons affirmer que ce soit un change-
ment dans la politique...”
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18 |
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“...flamble, venit Rothomagum, expectans ibi gentes suas.
Eodem anno, secunda die mensis augusti, exierunt
Gandenses, Brugenses, Yprenses cum Flandrensibus;
et fuit capitaneus et dux eorum dominus Henricus de
Flandria, invitus tarnen, ut dicebatur; et convenerunt
patriote et gentes circumquaque contra eos ad pon-
tem d’Estaires et sic transire nequiverunt; et fuit ibi
bellum, cesis et submersis pluribus de Flamingis, et
pauci de aliis ceciderunt. Et postea transierunt apud
1. Corr. : « vocato ».
2. Le roi s’embarqua le 11 juillet et débarqua le 12. (Adam
de Murimuth, éd. Thompson, p. 199, et Robert d’Avesbury,
éd. cit., p. 357.)
3. 22 juillet 1346....”
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19 |
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“...fuit ibi conflic-
1. « Quinimo etiam turrem que dicitur Monjoye cremave-
runt, quamquidem turrem fecerat rex Francorum, non erat
diu, solemniter reparari. » [Continuateur de Nangis, éd. Géraud,
t. II, p. 198.)
2. Gilles le Muisit fait allusion, dans cette incidente, au cri
de « Montjoie Saint-Denis » que poussaient les troupes du roi
de France en marchant k 1’ennemi. Quoi qu’en dise notre chro-
niqueur, nous pensons qu’il n’y a jamais eu aucun rapport
entre le « Montjoie Saint-Denis » du cri de guerre et la loca-
lité, mentionnée ici, qui se trouve dans la forêt de Marly.
3. A Saint-Germain-des-Prés. (Grandes Chroniques, éd.
P. Paris, t. V, p. 456.)
4. Le roi célébra 1’Assomption a Saint-Denis. [Ibid.)
5. Le combat eut lieu non pas au pont de Meulan, mais au
pont de Poissy, qui Ie précède immédiatement en amont.
Geoffroi le Baker (éd. Thompson, p. 81) donne la même date
que Gilles : « Et eodem die Dominico (13 aout) venerunt de
Amyas et Francia tres magne acies, ordinate ad proibendum
regi...”
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20 |
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“...Nan-
gis (éd. Géraud, t. II, p. 199), ceux d’Amiens ne furent envo-
yés 4 Poissy que le 16 aoüt. Le 13 aoüt nous semble préférable;
car il est 4 supposer que le roi d’Angleterre a tenu 4 s’assu-
rer le passage de la Seine avant de tenter une diversion vers
Chartres; d’autre part, il lui fallait au moins un jour ou deux
pour réparer le pont de Poissy, qui est trés long.
1. « E lo re di Francia s’accampó fuori di Parigi mezza lega
a San Germano de Prati, e 14 fece sue mostre e trovossi piü di
otto mila cavalieri et piü di sessanta mila sergenti a piè che
piüdi seimilave n’avea di Genovesi abalestratra delle galee... »
(Villani, Istorie Florentine, 1. XII, ch. 64.)
2. La Chronique normande (éd. Molinier, p. 78), les Grandes
Chroniques (éd. P. Paris, t. V, p. 457) et le Continuateur de
Nangis (éd. Géraud, t. II, p. 199) disent que le roi s’avanga
jusqu’4 Antony....”
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