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“...rex Gycilie et gladius Sancte matris Ecclesie,
caput tuum faciet detruncari ». Et sine mora, man-
datis pannis sericis cum spiculatore, fecit ipsum in sui
presentia decollari1. De quo facto pervenit rumor per
Sidle d Adam de la Halle, plus étendue et plus compléte que
celle que nous possédons aujourd’hui. Le texte publié par
Jubinal (t. I, p. 4 et suiv.), d’après un ms. unique (La Val-
üère 2736; aujourd’hui Bibl. nat., ms. fr. 25566), semble en
effet n être que le prologue d’une oeuvre plus importante dont
la fin aurait été perdue. C’est k cette oeuvre que Gilles doit
renvoyer ici.
1. Cette scène présente un caractère dramatique qui tranche
fort avec le reste du récit; ce qui montre bien qu’elle a été
puisée a une source poétique. Selon les autres chroniques,
1’exécution de Conradin fut loin d’être aussi expéditive; elle
n'eut lieu qu’après procés et jugement rendu par le conseil
du roi. Cf. Villani, Cronica, lib. VII, cap. xxix; Grandes...”
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“...(éd. Kervyn, t. II, p. 55) con-
fondent cette campagne dans 1’AlIeu avec 1’attaque de Cassel;
selon elles, ce serait les mêmes troupes qui, après avoir
ravagé 1’Alleu, auraient été repoussées par les Flamands k
Cassel. La version de Gilles, qui distingue les deux expédi-
tions, semble préférable, car ces équipées ne devaient être
que des sorties de peu de durée exécutées par les garni sons
des villes frontières; les capitaines devaient craindre d’ex-
poser leurs hommes dans une action trop importante et de
mettre en même temps les villes & la merci d’un coup de main
en les dégarnissant de leurs défenseurs.
2. Corr. : « burgensium »....”
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