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de ses fonctions1.
Vers 1345, Gilles, qui jusqu’alors avait toujours joui d’une
excellente santé2, sentit sa vue baisser; il ne pouvait plus
lire niécrire, ni distinguerlesmonnaies3; bref il était atteint
de la cataracte. Force lui fut de renoncer k la vie active,
c’est alors que, pour occuper son temps et se distraire, il
composa sa Chroniquej ses Annales, ses Poésies. En 1351,
un médecin, Jean de Mayence, lui proposa de le guérir;
quoique 1’opération de la cataracte fut pratiquée avec suc-
cès depuis 1’antiquité, les parents et amis de Gilles étaient
peu partisans d’une intervention chirurgicale. Le médecin
parvint pourtant k convaincre le malade et, selon la mé-
thode alors en usage, pratiqua 1’abaissement du cristallin
sans énucléation : « II ouvra en ses yeux d’un instrument
d’argent k maniere d’aiguille, sans pener, k pau d’angousce
et tos passee4. » Le premier ceil fut opéré le 18, le second le
22 septembre.
Gilles ne profita guère de 1’heureux rèsultat de 1’opéra-
1. Cf. : Archives...”
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